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dimanche 12 août 2012

A la recherche d'un toit





Partma wala villa

- Un appartement, une villa ou niveau de villa ? (Wach men niveau aâd'ha la villa, niveau + 3 ou + 5 ?)
- Un appartement meublé ? (Non merci, pas besoin de qach Bakhta)
- Dans quel quartier ? (fel houma li zed fiha kho djed aâm baba)
- A Alger ou aâla barra ? (Aâla barra win, fel zenqa ?)
- Kayen wa kayen. Men zoudj mlayen hetta aâchra mlayen par mois. (Rien que cela !)

Ce sont là, les questions typiques des agents immobiliers. Les agents immobiliers qui savent de quoi ils parlent, s'entend.

Je ne parle pas des pseudo-agents immobiliers qui ne connaissent de l'immobilier que les mots"louer" ou "acheter".
- Djitou techrou wala takrou ? (lala, djina nakhatbou un F4)
- Kayen dyour aâreb wa dyour francisse (dyour francisse hlal el souknan fihoum ?)
- Pour les couples kima tmouma, aândi partmate men djihate Aïn El Malha (imallah lssanek wa yabesse chwarbek)
- Fi Alger el soukna ghaliya, aâla barra khir (habitou bessif tarmouna barra !)
- Kayen men  fouq el melyoun wa men baâd el khams mlayen (bin el fouq wa khams mlayen, kayen ascenseur wala droudj ?).

Avant le ramadan, ma copine, celle qui va se marier en novembre et qui a un frère agent de police qui loue son uniforme à ses copains pour arrondir ses fins de semaines, m'a téléphoné pour demander si mon père pouvait aller avec elle voir des agences immobilières. Son fiancé et elle sont à la recherche d'un appartement à louer. Son fiancé devait l'accompagner mais il a eu un empêchement, il a eu un furoncle derrière l'oreille.

Quand j'ai demandé mon père s'il pouvait  l'accompagner, et après lui avoir donné les raisons du désistement de dernière minute du fiancé, mon père m'a dit en riant qu'elle devrait plutôt aller voir une agence matrimoniale  pour trouver un  argaz.
Je comprends la remarque de mon père. Si ce bou dadi était mon fiancé, je divorcerais avant le mariage.  Mais ki zid nssamouh Yazid  ibn Bouzid, car Bouzid zed wa tarou bih. Bah rah ! Bkaw ghir les cheveux gelés et le sac en bandoulière.

Mon père a accepté de nous accompagner. Eh oui, j'y vais moi aussi ! Ça ne va pas la tête ? Je ne laisse pas mon père seul avec mes copines, on ne sait jamais ce qu'elles pourraient lui révéler.

Une fois, une copine est venue chez moi. Ce n'était pas radjliha li djabouha, mais la curiosité. Elle avait entendu dire que nous allions en voiture à Béjaïa, alors djat bach talseq fina wa tlaseq sa mère qui  parle sans répit.
Mayna ! Je me demande comment elle a su que nous devions aller à Béjaïa pour le sabaâ du  premier-né de mon cousin.
Mon cousin a déménagé à Béjaïa car sa femme est de là-bas et a refusé, c'était fi qtiaâ chart, de quitter sa ville.
Je comprends que l'on reste attaché à sa ville natale. Je ne quitterai pas la mienne non plus, idji wach idji.

Cette copine, zaâma twahchatni, est passée me voir  un après-midi à l'heure du café. Ou'd'ha djarray et il a du flair pour les gâteaux. Khamsa fi aâyn legnine.
Cet après-midi-là, j'étais seule avec ma mère à la maison. Un après-midi calme jusqu'à l'arrivée de la copine.
Et elle demande où nous avons acheté  la télé et combien elle a coûté. Et elle veut savoir si mon frère est toujours au Sud. Et elle prend la main de ma mère pour admirer son alliance. Et elle veut connaître le nom de famille de la femme de mon cousin. Et elle parle de son travail . Et elle demande un papier pour écrire la recette du gâteau qu'elle déguste sans mesure.
Pendant elle écrivait la recette sous la dictée de ma mère, je suis allée dans ma chambre changer de pull parce que talâatli skhana men le questionnaire de la copine.
Quand je suis revenue au salon, ma mère m'a regardée d'une drôle de façon. Qu'est-ce qu'il y a ? Mon pull est sale, déchiré ? Elle ne m'a  pas adressé la parole hetta rahet hadik qui se dit être ma copine.
- Sahiti ya lalla, m'a dit ma mère.
Qu'est-ce que j'ai fait !
- Ta copine m'a parlé de votre soirée que tu étais censée passer chez elle.
Ah, el bayaâ bayâtni. Pourtant halfetli.

La suite de la discussion entre ma mère et moi nkhaliha fel ster. Mais hadik el baya3a ma rahich salqa. Elle ne perd rien pour attendre.

C'est la raison pour laquelle, j'ai tenu à accompagner mon père et ma copine. Je ne prends pas de risques.  Mais, connaissant mon père, si quelqu'un venait lui parler de nous, mon frère et moi, il lui répondrait : "Ce sont mes enfants. Je les connais mieux que vous.".
Et puis, je n'ai rien à me reprocher... ou presque rien.



A l'assaut des agences immobilières

A Alger, pour trouver un appartement en bon état et pas trop cher peut relever du parcours du combattant.
En bon état et pas trop cher. Ce sont les espérances de ma copine et de son fiancé mou el demla.

A la première agence immobilière, l'agent dès qu'il nous a vus, dit à mon père :
- Vous vous êtes trompé d'agence, monsieur
Mon père nous dit, à ma copine et moi :
- Allez m'attendre dehors. J'ai deux mots à dire à ce [censure]
- Mais qu'est-ce...
- Makhlouka, allez m'attendre dehors, j'ai dit !

Quand mon père me parle sur ce ton, c'est qu'il voit tout rouge autour de lui.

Je n'ai pas compris pourquoi mon père a vu rouge et je ne sais pas ce qu'il a dit à l'agent immobilier, mais je sais me taire quand il le faut. Et là, mon père n'avait pas du tout l'air content.

Après cet incident de parcours qui nous a ralentis et a massacré la bonne humeur de mon père, nous sommes allés voir d'autres agences immobilières.

Les agents immobiliers étaient pour la plupart coopérants. Certains nous ont fait visiter des appartements et des maisons, d'autres se sont contentés de nous donner des adresses et dabar rassek.

Des appartements à louer kayen et kayen, kima qal hadek l'agent qui ne s'était pas bien essuyé le nez après avoir éternué, du grand standing à la khorbate Bab Djdid comme dit ma grande-tante.
Comme ma copine et son fiancé recherchaient un appartement pas trop cher, le grand standing wa ma youchbih ont été rayés de la liste.

Le premier appartement qu'on a visité était en sous-sol d'un immeuble.
Il était sombre,  sale et à retaper.
Rayé d'office de la liste.

Le second se trouvait dans un de ces quartiers win temchi wa taâss mourak.
L'agent commercial qui nous accompagnait nous a dit que le quartier était calme dans la journée. (Wa fi lil, kayen diwan ?)
Rayé de la liste.

Le troisième était habitable sauf que le propriétaire a condamné la fenêtre de la cuisine et celle de la chambre à coucher. Pourquoi ya monsieur ?
- Parce qu'on prend tous nos repas dans la cuisine et la satra mliha dans la chambre.
- Il y a des rideaux et des stores, je ne me suis pas empêchée de lui faire remarquer.
- Les rideaux yarfadhoum errih.
Pas de commentaires. Erradjal makhsous fi aâqlou.
Rayé de la liste + remarque : appartement djik fih l'angoisse.

Le quatrième habitable également bark que les toilettes ne fonctionnaient pas."Machi mouchkil, a dit la dame qui nous l'avait fait visiter. "Il faut mettre de l'eau de javel et laisser fondre".
Rayé de la liste.

La cinquième était une villa pas encore finie. Makan ni cuisine ni sanitaires.
- Ce n'est pas un problème. En attendant, vous utiliserez la cuisine et la salle de bains de notre maison qui sur le trottoir d'en face.
Rayé de la liste + remarque : mon père s'impatiente. Saâfih.

La sixième, une maison ma fiha la sess la rass. A l'entrée, il y avait trois escaliers, à gauche, au centre de la maison et à droite.
- Rana fi la mairie, a dit mon père.
L'escalier du milieu menait au salon. (Mrahba bikoum).
Celui de droite menait à la cuisine, aux sanitaires et une petite chambre. (Studio fi qalb villa).
Celui de gauche ne menait nulle part.
- Tous les chemins ne mènent pas à Rome, a fait remarquer mon père.
- Le propriétaire et l'architecte sont en désaccord, a dit l'agent immobilier à mon père
- Pourquoi ?
- L'architecte veut y construire une loggia et la femme du propriétaire veut un hammam.
- Un hammam suspendu. Il ne manquera que les jardins.
Rayée de la liste.

La septième, une maison située à proximité d'une usine ou laboratoire de je ne sais quoi. Il y avait des hommes et des femmes en blouses et casquettes blanches. Les uns tenant des tamis, les autres notant les "observations" sur les pierres qu'ils ramassaient et rejetaient.
On avait l'impression d'être sur une autre planète.
- Ben voilà, ici ton fiancé pourra faire soigner ses furoncles par ces blouses blanches, dit mon père à ma copine.
Je crois qu'elle n'a pas apprécié car plus tard elle m'a dit :
- Je comprends hbalek.
Hbali ? Chaftni naqli les glaçons. Yakhi hala, yakhi.

La meilleure est que le propriétaire ne louait pas la maison, mais seulement une chambre. El bakhakha taâ l'employé de l'agence avait oublié de nous le dire.
C'est la mère, une vielle dame, qui occupait seule la maison.
- Mère ne vous dérangera pas, a dit le propriétaire. Elle ne quitte pas son lit. Elle est paralysée.
- Qui s'occupe de la hadja, lui demande mon père.
- Ne vous inquiétez pas, une infirmière passe la voir tous les matins.
- Et dans la journée et durant la nuit ?
- Si vous êtes ici faqdouha marra aâla marra.
- Vous voulez dire qu'elle est seule toute la journée et toute la nuit ?
- Oui, mais il ne lui arrive rien. Elle ne peut pas se déplacer de toute façon. Ne craignez rien, elle ne vous dérangera pas.
- Monsieur, nous sommes venus louer une maison...
- Wach fiha. Talou aâliha wa aâtouha takoul, dirou hassana.
- Je ne pourrai pas m'occuper de votre maman, dit ma copine au monsieur.
- D'accord. Ne vous en occupez pas alors.
- Oui, mais elle est là, on ne pourra pas l'ignorer. C'est inhumain.
- Faites comme si elle n'était pas là. On se débrouillera.
- Je suis désolée. Je ne prendrai pas cette responsabilité.
Nous sommes partis peinés, désabusés. Pauvre maman !
Rayée de la liste + remarque : le proprio est aussi à rayer de la Terre.

Le dernier appartement que nous avons vu ce jour-là n'était ni souknable, ni chouffable. C'était un trou à rat.
Rayé de la liste.

- Nous ferons un autre secteur demain, nous dit mon père.

Ce sera sans moi. La journée m'a fatiguée. (Ya tafla, si ta copine révèle des choses te concernant à ton père ? Je prendrai le risque. Et puis, je n'ai rien  à cacher... ou presque rien).

Le lendemain, ma copine a appelé pour annuler le rendez-vous. Son fiancé et elle se sont disputés. Il a changé d'avis. Ils habiteraient chez ses parents en attendant que son père italaâ la villa qu'il était en train de faire construire en dehors d'Alger, qu'il lui a dit.
Pas question pour elle d'habiter en dehors d'Alger, qu'elle m'a dit.

- Chouffi Makhlouka, va dires à ta copine de dire à son fiancé d'attendre de se marier car mazalhoum drari, m'a dit mon père.

Bien sûr, que je n'ai pas été dire à ma copine de dire à son fiancé ce que mon père m'avait dit de lui dire. Je ne suis pas folle même si je lui ai déjà dit que son fiancé devrait enlever la touffe de poils qui dépasse de ses narines.
Et qu'est-ce qu'elle me dit ?  "Hbibi nhabou bi khnountou".

Allah Ybaqi el mhaba binathoum.




 








 

 







2 commentaires:

  1. On attend la suite et... ses chambres de luxe :p

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  2. Bonjour Ghir Hak

    Ma ikoun ghir khatrak. Mais la suite n'a pas étoiles et n'est pas luxueuse. Rire.

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