Je suis la pluie qui tombe en toute saison
Je suis la pluie qui ne sait pas son calendrier
Je tombe n'importe où sans aucune raison
J'arrive en plein pique-nique sous le pommier
Je fais averses sur averses sans faire attention
Je prive de mes eaux ceux qui me vénèrent
J'inonde avec allégresse ceux que j'horripile
J'éclabousse rudement les âmes hospitalières
J'arrose délicatement les mufles et les inutiles
Je fais averses sur averses en plein air
Je rêve de faire pleuvoir tous les nuages roses
Je veux déverser ma joie, mes rires sur la cité
Je veux me débarrasser de ce climat morose
Je désire partager ma tendresse et ma folie
Je fais averses sur averses en prose
Une pluie qui ne connaît pas sa saison
Reste dans les nues et accepte sa destinée
Les gros nuages cachent sa désolation
Le bruit du tonnerre exprime sa mélancolie
Elle fait averses sur averses, c'est sa consolation
Makhlouqiate
Le 16 janvier 2011
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