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mercredi 24 juin 2015

Le mari, sa femme et la voisine




Un mari sentant le roussi venant de la cuisine
Appela sa femme et lui parla sans témoins.
Balaki ya mara, lui dit-il, taharqina el chorba
Une grande faim me tiraille  l'estomac,
Je ne sais pas de quoi je serai capable.
Rince, épluche, coupe, découpe, cisèle,
Fais revenir, n'omis aucun ingrédient.
Passe et repasse partout la spatule !
Le mari s'endormit, la femme retourna à la cuisine.
Qachrate, chalate, dounznate, djamrate, hamrate,
Si bien qu'au bout de la journée elle n'eut plus d'énergie.
Elle ne put faire le pain comme le voulut son mari.
Elle alla crier à l'aide, chez Qamra sa voisine du palier
La priant de lui prêter zoudj matlou3ate, s'il vous plaît
Pour calmer la faim de son malappris :
"Je te les rendrai demain, avant el aden, promis."
Mais Qamra n'est pas généreuse.
Ce n'est pas son seul défaut :
- Que faisais-tu ce matin
pendant que je pétrissais et façonnais
mon pain ?
- Je lavais les rideaux et les tapis, 
- Tu lavais ? j'en suis ravie.
Eh bien, va les repasser maintenant !






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