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dimanche 12 février 2012

Les transports en commun en Algérie



 


Je ne sais pas pour vous, mais moi quand je monte dans une voiture j'ai peur. Je fais la chahada surtout quand la voiture roule sur une route à circulation dense,
Pour aller au travail, je prends le bus. Il n'est pas meilleur que la voiture car il est souvent archi comble, surtout à l'heure de pointe.
Avant de monter dans le bus, les gens poussent de partout. Ceux qui sont derrière poussent violemment pour monter alors ceux qui sont devant s'écrasent le nez contre le bus, et s'il y a quelqu'un qui porte des lunettes, il rentre chez lui myope. C'est cher, les lunettes !

Dans le bus, c'est pire. Si on trouve une place assise, on a de la chance sinon on prend la place debout sur un pied. Je ne  parle pas des odeurs de parfum, déodorant, huile, épices, sueur de plusieurs jours, qui donnent envie de rendre ce qu'on a mangé l'avant–veille. Le pire, c'est quand le chauffeur prend les tournants à l'américaine.

Il y a aussi les bagarres. Un jour, une hadja, tout le monde l'appelait ainsi, a fait un scandale dans le bus, parce qu'un jeune homme a mis la main dans le petit cabas qu'elle avait dans la main . Espérant voler son porte-monnaie, certainement ! Mais dans le cabas, il y avait des œufs.
La hadja criait fort et demandait au jeune homme de lui rembourser les œufs qu'il a cassés en farfouillant le cabas.. Le jeune homme a fait comme si de rien n'était en essayant de cacher sa main pleine de jaune d'œuf.
Moi, quand je prends le bus, je cache mon portefeuille là où il est difficile de le voler.

Des fois, mon père  insiste pour m'accompagner en voiture au bureau. Je n'aime être dans la voiture avec lui quand il roule, surtout quand je suis assise devant à coté de lui. Une fois un automobiliste l'a doublé à droite. Mon père s'est énervé il a craché de colère dans sa direction. Il voulait cracher sur l'automobiliste qui l'a doublé mais c'est moi qui ai reçu tout sur la joue.
Mon père quand il s'énerve, il oublie le monde qui l'entoure..

Les conducteurs n'ont aucun respect et aucune patience sur les route, avec ceux qui respectent la limite de vitesse comme mon père. Comme l'autre jour, une voiture derrière nous voulait nous doubler. Le conducteur n'arrêtait pas de klaxonner. Quand il a nous a pu nous dépasser, il a demandé à mon père en quelle année il avait eu son permis. Mon père lui a  répondu : “L'année où ton père et ta mère ont eu la mauvaise idée de te concevoir”. Bouh !

Je crois que je ne pourrais jamais conduire dans cette jungle. On ne respecte rien. Le code personne ne le connaît. La bande d'arrêt d'urgence est devenue un couloir de circulation pour tous le monde. S'il y a une ambulance ou une urgence, on fait la queue. Et la personne qui est dans l'ambulance doit faire des prières.

C'est malheureux tout de même !

Makhlouqiate
Le 09 janvier 2011

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