Rechercher dans ce blog

dimanche 12 février 2012

Epouser un Tunisien




Cet après-midi mes collègues et moi avons eu une discussion houleuse au travail. Nous étions en train de discuter des manifestations en Egypte et au Yémen et de ce qui s'est passé en Tunisie. Nous étions tous d'accord que les Tunisiens sont courageux et qu'ils ont montré qu'ils sontt des hommes, etc., quand une collègue, celle qui a perdu son père mais qui ne se maquille toujours pas car les quarante jours ne sont pas encore passés,  a dit qu'elle aimerait bien épouser un Tunisien.
Elle avait à peine fini sa phrase qu'un collègue, celui qui offre toujours des cigarettes au patron, a éclaté de rire et lui a dit qu'elle était folle, qu'elle voulait épouser une madama. A quoi une autre collègue, la secrétaire qui se prend pour la chef quand le patron est absent, lui a répondu que s'ils étaient des madamate, il n'auraient pas chassé leur président du pays, pas comme les Algériens qui  ne savaient que blablater. Un autre collègue, le plus gentil et le plus poli de tous, dommage qu'il ait une copine, lui a dit :  "Ma jam3ich".
Puis, ils se sont tous mis à parler en même temps, l'un disait qu'il ne comprenait pas pourquoi les Algériennes aimaient les étrangers alors que c'est haram d'épouser un non musulman.
Une autre lui a répondu qu'il était mal placé pour juger les Algériennes lui qui passait son temps sur les sites de rencontre pour trouver une roumia et quitter le pays, alors qu'il fait semblant de travailler et dès que quelqu'un entre dans son bureau il met la page de Google.
L'autre collègue solidaire avec elle, a dit en plus il était prêt à se marier à une femme plus vieille que sa mère et de continuer en riant même n'dirouha fi la cocotte ma tibch.
Le collègue s'est vraiment mis en colère et a dit que toutes les Algériennes étaient matérialistes pas comme les roumiatte, elles se mariaient par amour et connaissaient la valeur d'un homme, et qu'il préférait mille fois une roumia qu'une Algérienne.
Les deux collègues, celle qui a perdu son père et la secrétaire, étaient déchaînées, l'une lui a dit qu'il était l'aveugle et se demandait qui allait tomber amoureuse d'un chouidi fartass  et l'autre lui a dit : "Khatarch ma sahatlakch".
Alors, il leur a dit : "Vous êtes folles. Je ne parle pas avec les mssissi 3arate latyour ." Il leur a tourné le dos et s'est adressé à moi en me demandant : " Makhlouqa, tu es aâkla nti, tu n'épouserais jamais un étranger, n'est-ce pas ?". Je lui ai répondu que je n'avais rien contre d'épouser un voisin tunisien ou marocain parce qu'ils nous ressemblaient beaucoup et avaient presque les mêmes traditions.
Les deux collègues ont éclaté de rire et lui ont dit : "Chah". Il s'est emporté et a commencé à les traiter de sorcières et de vieilles filles.

En entendant la dispute, le patron qui est Syrien est venu nous voir si nous étions en train de discuter ou de nous disputer. Le collègue en colère lui a dit : "Sali aâla n'bi nta;", comme si il voulait le frapper. Le patron n'a pas remarqué sa colère,  lui a répondu : "Salat wa salam aâlih", pourtant il n'est pas musulman même s'il prétend le contraire.
Après, il nous a demandé de retourner à nos bureaux travailler.
Heureusement qu'il est venu parce que le collègue était vraiment en colère. Je pouvais voir qu'il se retenait pour ne pas briser le stylo qu'il avait dans la main.

Je ne comprends pas sa colère, où est le mal de se marier à un Tunisien ?
Les Tunisiens sont comme nos frères, non !


Makhlouqiate
Le 27 janvier 2011


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire