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jeudi 27 décembre 2012

Gâteau pour un prétendant






Temps de préparation : une nuit, qui porte conseil de préférence
Temps de cuisson : toute une vie et beaucoup de patience ; sinon, aller acheter ses gâteaux dans une pâtisserie et adieu prétendant.
Mesures : si on louche, pas de aynak mizanek ; c'est au pif du prétendant. De petites mesures s'il est bien portant.
Préchauffer le four.

Ingrédients
- De la farine
- Des œufs frais pondus avant le chant du coq, ils sont plus coopératifs.
- Du lait de vache ou de chèvre, selon l'humeur et l'état de la relation.
- Du beurre ou de la margarine, c'est à la tête du prétendant et ses mérites.
- Du sucre en poudre, ou du miel si le prétendant a des yeux globuleux.
- De la levure, à supprimer si le prétendant est déjà farci comme une oie.
- Du sel fin pour le gourmet, gros pour le mangeur avec les doigts.
- Des fruits, facultatif, sinon fruits frais et lavés. Pas de kiwi, cela risque de complexer le prétendant si ses chaussures sont mal cirées.
- Un vase, surtout pas assorti au canapé.

Préparation
- Pas de précipitation et pas de panique. Les cheveux ne supportent pas la vapeur et la chaleur du four ? Le bonnet de bain est la solution. Pas celui qu'on porte à la piscine ! On ne va pas faire des plongeons.
- Mettre tous les ingrédients sur la table.
- Ne pas oublier de nettoyer le four si la veille on y a fait cuire du poisson au laurier.

-  On verse la farine, pas en pluie ni en averse et encore moins bi tabrouri. On la verse doucement dans un plat profond. Cela évitera d'avoir de la farine partout dans la cuisine et sur le verre de ses lunettes.
-  Pas de précipitation, on ne creuse pas de puits au centre de la farine, il y a de l'eau courante.
- On casse les œufs un à un, sans séparer le jaune du blanc, déjà qu'on les a séparés de leur maman poule. On les casse dans le plat profond.
- On ajoute le lait, de vache si l'humeur est au beau fixe, de chèvre si l'humeur est au beau fixe mais on regrette déjà de s'être engagée.
Pas le temps pour les  regrets. Essayid est allé au hammam hier, chez coiffeur aujourd'hui, il s'est acheté de nouveaux sous-vêtements la semaine dernière, mais s'il croit que ... hum... il peut courir. Il sera là dans quatre heures, alors on s'active !
- On sucre le tout soit avec du sucre ou du miel chaud et du beurre, soit avec de la margarine, toujours selon l'humeur et la corpulence du prétendant qui commence déjà à taper sur le système.
S'acheter de nouveaux sous-vêtements ! A qui croit-il avoir affaire !
Bon, nana3lou chitan. Nn ne va pas cracher s dans la pâte pour le punir... et puis ce n'est pas la recette de la soupe.
- On saupoudre un  peu de sel sur le mélange et on fouette le tout.
Au batteur ! Au batteur ! Oui, électrique. Mon Dieu ! Il faut tout expliquer !
Ça promet la soirée.
- On met le mélange bien fouetté dans un plat beurré allant au four.
Elle est bizarre cette expression " un plat allant au four." On aimerait le voir aller tout seul au four, tiens !
- On laisse cuire 45 minutes au four doux, 80°, ni plus ni moins.
- On surveille la cuisson. Pas d'ordinateur, pas de papotage au téléphone avec ses copines. On surveille son gâteau !
-  On éteint le four, pas pour aller tchatter sur Facebook ! Après 45 minutes, quand le gâteau est enfin cuit. Lafhama ghir la3nab par ici.
- On laisse le gâteau refroidir dans le four. On le retirer du four, on le décore de fruits. Il ne faut pas oublier les chaussures mal cirées : pas de kiwi ! Ça ne cire pas bien ses chaussures et ça va acheter de nouveaux sous-vêtements. Yakhi rdjal had zman.
On se calme. Hada houwa laqmach. On prend ou on laisse.
Alors, on prend ou ob laisse ? On prend ?
Alors on continue.
- Sous les fruits qui décorent le gâteau, on met un mot doux pour le prétendant qui croit que ce soir, il fera la fête. Un mot doux copié d'un poème, c'est tout ce qu'il aura ce soir.
Si cela ne lui plaît pas, yakoul errah... rass moukhou.





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