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dimanche 12 février 2012

Ma fille n'épousera pas un noir !




Ce sont les propos d'une mère qui s'oppose fermement au mariage de sa fille à un Algérien.
Pour cette mère hadja zouj marate et talte omrate à son actif, cette union est un drame.
"Hadak ma sabti ? Khlassou rdjal ?", qu'elle a dit à sa fille qui lui a annoncé qu'elle avait rencontré un homme à l'université, qu'ils se sont fréquentés durant les cinq années d'études, que maintenant qu'ils sont tous les deux diplômés et ont respectivement un bon travail, ils songent à se marier.
Pas question pour la mère, sa fille n'épousera pas un homme de couleur. Blanc est une couleur pourtant !
Pauvre fille, elle ne sait pas comment le dire à son petit ami, comment lui dire que sa mère n'aime pas la couleur de sa peau. Elle ne sait pas quoi faire. Elle ne veut pas se marier avec lui sans le consentement de ses deux parents. Que faire ?
Elle espère faire changer d'avis à sa maman, parce que le papa n'y voit pas d'inconvénient.

J'ai une amie très gentille et très douce, même s'il lui arrive de piquer des crises de rires bla sebba, elle avait le même problème avec ses parents.
Ils se sont opposés à son mariage avec un homme du Sud. Elle a pesé le pour et le contre, dans sa tête, et a finalement décidé de se marier avec lui malgré tout. Elle défia toute la famille et partit avec lui au Sud dans sa ville natale où ils se marièrent.
Sa famille, à elle, l'a longtemps boudée sauf sa petite sœur avec laquelle elle a gardé contact.
Le jour où elle a eu son premier enfant, ses parents sont allés la voir. Ils ont fini par accepter son mari et son enfant. Ils ont finalement réalisé que le plus important est que leur fille soit heureuse, en plus ils adorent l'oasis qu'elle habite.

Je me rappelle d'une copine de lycée, celle qui au deuxième jour du bac avait mis des bottes alors qu'il faisait 28 degrés, mais le surveillant méfiant lui avait demandé de les enlever. Il les a examinés et a trouvé à l'intérieur un tas de papiers pliés comme des hrouz.
Jusqu'à présent, je me demande comment elle avait planifié de s'y prendre pour copier, d'autant plus que les bottes lui serraient les mollets, d'ailleurs le surveillant avait du mal à les lui retirer.
Cette copine qui n'était qu'une camarade de classe, parce que je ne lui parlais pas beaucoup, disait elle aussi, qu'elle préférait se marier avec un roumi qu'avec un noir. Quand on lui demandait pourquoi cette différenciation. Elle répondait en ricanant qu'elle n'aimerait avoir des enfants qui ne ressembleraient ni à elle ni à sa famille.
J'ai entendu dire qu'elle avait épousé un entrepreneur en construction qui avait fait de la prison parce qu'il vendait des terrains qui ne lui appartenaient pas.

Je comprends que les parents pensent au bien-être de leurs enfants, qu'ils ne leur veulent que du bien, mais je comprends pas pourquoi quand il s'agit de mariage, leur avis et leur décision doivent passer avant, même s'ils sont dans leur tort.
Comme ces parents qui refusent que leurs enfants se marient avec des personnes d'une autre région, d'une autre ville, d'un autre village, d'une autre djemaâ, d'une autre famille.

C'est du hna fi hna pur et dur!

Makhlouqiate
Le 24 septembre 2011

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